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Bien que notre usage quotidien des technologies ait été grandement simplifié par l’adoption de standards, certains domaines bénéficieraient de systèmes plus ouverts. C’est le cas des transports publics.
Pensez aux technologies Bluetooth ou USB, devenues universelles, grâce auxquelles nos appareils peuvent échanger des données en temps réel, de façon simple, efficace et intuitive.
Accepteriez-vous aujourd’hui que vos écouteurs ne se connectent pas automatiquement — et indifféremment — à votre téléphone ou à votre tablette ? Seriez-vous irrité de devoir acheter un câble distinct pour la recharge ou le transfert de données de votre casque audio, de votre téléphone et de votre ordinateur portable ? La compatibilité des technologies que nous utilisons chaque jour, et qui s’appuient sur des standards tels que Bluetooth ou USB, nous fait gagner beaucoup de temps et rend notre expérience usager plus confortable.
La situation est pourtant bien différente dans le secteur des transports publics où les nombreux systèmes embarqués à bord des véhicules ou utilisés par les agences et autorités de transport pour gérer leurs flottes de véhicules reposent encore trop souvent sur des technologies exclusives et cloisonnées.
Quelques exemples évocateurs :
· Les systèmes de caméras de surveillance, et les logiciels d’analyse associés, fonctionnent souvent en circuit fermé et sont incompatibles d’un fournisseur à l’autre — ce qui les rend coûteux à mettre à jour ou à remplacer et limite l’intégrationavec des solutions modernes, pour la détection automatique d’incidents,par exemple.
· Les systèmes de billetterie propres à chaque société de transport compliquent la gestion des paiements et l’harmonisation des tarifs et des abonnements entre différents réseaux de transport.
· Les systèmes d’informations voyageurs en temps réel, dont les données sont fragmentées entre plusieurs plateformes, ne sont pas toujours synchronisés avec les systèmes de transport (bus, train, etc.), ce qui complique leur mise à jour et nuit à la précision des informations.
· L’absence de standardisation des systèmes télémétriques pose des enjeux de maintenance, notamment la maintenance préventive des véhicules, et nuit à leur gestion efficace, en particulier lorsqu’il s’agit de minimiser les interruptions de service.
L’avènement des technologies dans toutes les sphères de notre société met ainsi en lumière les failles du modèle d’affaires historique des transports publics, qui privilégiaitjusqu’à présent des systèmes exclusifs, ou « propriétaires », rentables pour les fournisseurs puisqu’ilsleur assurent des revenus stables, mais de plus en plus contraignants pour les manufacturiers de matériel roulant et les opérateurs de transport public.
Les contraintes sont de différentes natures : physiques, puisqu’en plus d’occuper beaucoup d’espace à bord des véhicules, les systèmes embarqués sont souvent lourds et nécessitent des branchements multiples, qui rendent l’entretien des appareils complexe,et parfois risqué. La gestion de ces systèmes est également coûteuse : les coûts de configuration, de mise à jour et d’intégration deviennent ainsi une sourced’inefficacité opérationnelle, qui va à l’encontre des impératifs de rentabilitédes autorités de transport.
Le terme ITxPT(pour « Information Technology for Public Transport ») est apparu il y a une dizaine d’années et désigne un ensemble de standards et de spécifications qui encourage les acteurs des transports publics à adopter une architecture de données ouverte. Cela implique que leurs systèmes soient compatibles et interopérables afin de partager des données standardisées.
L’adoptionde ITxPT offre de nombreux avantages aux opérateurs et aux pouvoirs publics, notammenten matière de :
· Efficacité opérationnelle : une architecture TI simplifiée avec des systèmes standardisés et compatibles entre eux réduit les coûts d’intégration, les coûts et les risques liés à la maintenance de systèmes multiples, tout en facilitant l’évolution des systèmes dans le temps.
· Concurrence, innovation et coûts d’exploitation : des systèmes standardisés permettent aux agences de transport de travailler avec différents fournisseurs. Grâce à cette mise en concurrence, elles ont accès à une plus large gamme de solutions technologiques, tout en faisant des économies d’échelle.
· Expérience client : la circulation de données standardisées entre les systèmes permet d’offrir davantage de services aux usagers, tels que des informations précises et à jour, des systèmes de billetterie interconnectés et conviviaux, ou encore la connectivité à bord des véhicules ou des infrastructures de transport.
L’interopérabilité des systèmes dans les transports publics, bien connue en Europe, a déjà été adoptée par les réseaux de transport de plusieurs grandes villes européennes. Bien que cela suscite un intérêt grandissant en Amérique du Nord, il est encore nécessaire d’en faire la promotion auprès des autorités de transport, des fournisseurs de systèmes et des manufacturiers afin de démontrer les économiesqui peuvent être réalisées à long terme, ainsi que les gains d’efficacité et enmatière d’expérience usager.
Le rôle des associations sectorielles, telles que l’ACTU au Canada ou APTA aux États-Unis,est crucial afin de définir et d’harmoniser les standards TI dans lestransports publics.
Ultimement, la collaboration des différentes parties prenantes est donc essentielle, car il s’agit de modifier les façons de faire de toute une industrie. Les experts de Cysca, qui ont une connaissance approfondie du secteur des transports, peuvent vous accompagner dans ce processus. Que ce soit pour lancer des projets pilotes et tester l’intégration avec des systèmes existants ou pour accompagner les équipes TI des sociétés de transport dans la définition de leur architecture, les former ou leur apporter un soutien technique pour l’implantation de modules ITxPT, nos équipes sont là pour soutenir l’innovation et contribuer à la modernisation des transports publics, un secteur névralgique pour le développement économique de nos villes et régions.
